Epicure peut encore servir
Bulletin : <>Quinzaine littéraire 1031 - février 2011
01 février 2011
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2 p. / p. 18-19
Saluons d'abord en ce livre ″un abîme de science″, pour employer l'expression de notre bon folâtre de Rabelais, un monument dont presque aucune des analyses n'est figée puisqu'elles s'appuient sur un corpus littéraire dont la plupart des éléments émergent à peine du chaos. Travailler sur picure et les épicuriens, c'est en effet se faire le rhapsode de morceaux éparpillés sur plusieurs siècles, du IVe avant Jésus-Christ, date de la doctrine originelle, jusqu'au IIe après, l'époque où un obscur disciple grec d'Oenoanda (sud-ouest de la Turquie actuelle) fit ciseler sur un portique un résumé de l'épicurisme, accompagné de ses propres commentaires et louanges. Portique dont seuls quelques précieux moellons, rescapés du réemploi, ont à ce jour livré leurs secrets.