Sur un palmarès
Bulletin : <>Quinzaine littéraire 1039 - juin 2011
01 juin 2011
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On a affirmé, de loin, que durant les deux premiers jours de ″l'affaire DSK ″, le Festival de Cannes avait perdu tout intérêt aux yeux de ses participants, plus accrochés par le coup de tonnerre new-yorkais et ses rebondissements que par le flux d'images qui continuaient à se déverser. En réalité, la même foule se pressait aux portes des salles de projection, et ni ″L'Apollonide - Souvenirs de la maison close″ de Bertrand Bonello, ni ″The Tree of Life″ de Terrence Malick, au programme de la compétition pendant ces journées historiques, n'ont pâti de l'intrusion de la vraie vie dans la bulle du festival. Certes, les postes de télévision installés dans les recoins du palais, à la place des conférences de presse montrées en boucle, diffusaient à doses mesurées des ″en direct de Manhattan″. Mais il en aurait fallu bien plus pour chambouler l'ordonnancement cannois - on ne refait pas Mai 68 aussi facilement.