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Splendeurs transies

16 septembre 2011
Numéros de page :
2 p. / p. 8-9
″Entre ciel et terre″, le premier roman traduit en français de Stefansson, avait suscité de notre part l'enthousiasme que mérite une révélation littéraire indiscutable. ″La Tristesse des anges″ - tel est le nom métaphorique de la neige en islandais, dans l'islandais de Stefansson au moins, une langue de poète - constitue la suite, au plan de l'anecdote, des aventures du ″gamin″, ce grand adolescent rescapé de la mer et du désespoir causé par la perte de sa famille et de son ami le plus proche, puis installé en fils adoptif dans un café tenu par deux femmes, où vit aussi un capitaine devenu aveugle et passionné de Shakespeare. Et c'est peu de dire que cette suite ne déçoit pas, elle produit, dès ses premières lignes, l'impression d'un miracle esthétique non point renouvelé mais décuplé.