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Benveniste, fascinant et multiple

16 avril 2012
Numéros de page :
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Pendant longtemps, le nom d'Emile Benveniste ne fut connu que de quelques rares spécialistes du comparatisme. On disait que les dons et la passion pour les langues de ce jeune juif d'Alep avaient été reconnus à Marseille, dans une école rabbinique de l'Alliance, par le grand orientaliste Sylvain Lévy qui l'avait fait monter à Paris en vue de préparer l'agrégation de grammaire à laquelle il avait été reçu en 1922, et de suivre les cours d'Antoine Meillet vers qui le poussait un goût passionné pour les langues orientales : le hittite, l'iranien, le tokharien, le persan, etc., alors partagé par un très petit nombre de chercheurs.