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Cinéma italien, an 12

01 décembre 2012
Numéros de page :
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Comme chaque année à Annecy, la promenade s'impose : rue Royale, le canal du Thiou, le Palais de l'Ile, la rue Jean-Jacques-Rousseau, ce même trajet que Larbaud précise, dans son « Journal d'Annecy à Corfou », avoir effectué plusieurs fois au cours de son séjour dans ce qu'il décrit comme un « très beau village de luxe». Le 8 septembre 1931, il assista même, au théâtre municipal, à une séance de « cinématographe », activité pour lui peu fréquente (seulement trente-deux occurrences dans les 1 536 pages du « Journal » complet). Mettre ses pas dans les traces du plus fameux des voyageurs sédentaires est un plaisir toujours neuf, bonne façon de se préparer à la découverte du dernier millésime du jeune cinéma italien, même si on peinait à retrouver les héroïnes ambiguës d'« Enfantines », Rose Lourdin ou Gwenny-toute-seule, parmi ces adolescentes gouailleuses en short et débardeur qui déambulaient rue Vaugelas sous le bouillant soleil d'octobre.