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Orlando guéri par le théâtre

16 avril 2013
Numéros de page :
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Le hasard des rencontres m'a donné à lire cette semaine deux livres qui font chacun à sa manière l'éloge de l'insoumission, l'un chez l'acteur, l'autre chez le poète. Georges Banu relève les empreintes sonores du comédien qui brise les cadres de l'attente convenue, déstructure la phrase et en déplace les accents pour faire mieux entendre la langue. Yves Bonnefoy reconnaît le poète à sa volonté de déjouer dans sa phrase les séductions du verbe. Tous deux esquissent, au-delà des différences culturelles, une identité européenne de l'art.