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Frédérick Cooper

01 avril 2012
Numéros de page :
15 p. / p. 343-357
Ce spécialiste de l'histoire du travail et de la colonisation a déployé, au fil des années, une réflexion originale sur l 'État, l'empire et la citoyenneté, fondée sur une critique de toutes les Interprétations évolutionnistes et des théorisations hâtives de la globalisation. Limportance de la forme empire lui paraît avoir été sous-estimée, en particulier dans l'histoire européenne récente. au profit de la forme État-nation. · ses yeux, en France et dans les autres ex-empires coloniaux, les conceptions de l'État et de la citoyenneté ne peuvent être comprises isolément de cette réalité impériale : elles sont inséparables des liens tissés avec les colonies, liens trop négligés par les historiens. Les thèses de Frederick Cooper (et Jane Burbank, pour « Empires ») sont de stimulantes provocations : coup de boutoir contre le « mur des histoires nationales » et pavé dans le jardin des Cultural Studies qui, à ses yeux, cultivent des usages trop métaphoriques, voire allégoriques, de la catégorie d'empire. Il s'en explique ici pour « Critique ».