Le " nous " semble donc plus facile à critiquer qu'à former et l'entreprise d'Houria Bouteldja dans "Les Blancs, les Juifs et nous" mérite qu'on s'y attarde tant elle formule avec clarté les tensions qui travaillent la société française aujourd'hui. Requalifiant le " nous " en " nous blanc ", Houria Bouteldja lui oppose un " nous " émergent, celui des " Indigènes ", qu'on peut caractériser, à suivre la logique de son titre, comme ni-Blanc-ni-Juif. Ce " nous indigène " trouve étrangement son fondement moins dans l'histoire coloniale de la France que dans la question israélo-palestinienne.