Le "printemps arabe" va-t-il déraper ?
Bulletin : Futuribles 382 - février 2012
01 février 2012
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7 p. / p. 73-79
Voici un peu plus d'un an démarraient, en Tunisie et en Egypte, les révoltes populaires qui allaient conduire à la chute deux grands régimes autoritaires d'Afrique du Nord, et entraîner derrière elles d'autres peuples (libyen, syrien...) à s'insurger contre les dictatures en place. De ce "printemps arabe", soutenu par divers pays européens (dont la France), on attendait beaucoup, à commencer par l'instauration de véritables démocraties dans les pays concernés. Mais la démocratie ne se décrète pas et des élections démocratiques peuvent porter au pouvoir des dirigeants peu portés à la respecter. Est-ce ce à quoi l'on risque d'assister dans les pays du Sud méditerranéen où les premières consultations démocratiques semblent ouvrir la voie à des régimes islamistes, dont on ignore dans quelle mesure ils pourraient se radicaliser ? L'auteur pose ici la question, procédant à un bref examen de la situation des pays arabes en lien avec l'Union européenne, et des perspectives d'évolution du poids qu'y ont les islamistes. II montre enfin en quoi la situation politique nouvelle de cette région pourrait modifier les relations diplomatiques de l'Union avec ces pays et, en particulier, comment celle-ci pourrait tenter d'infléchir des évolutions trop radicales.