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Le Capital social en Europe

confiance, sociabilité, vie associative
01 juillet 2013
Numéros de page :
16 p. / p. 25-40
Notion récente apparue dans les années 1990, le capital social désigne la nature et la qualité des liens qui unissent les individus dans une société, et la capacité de ceux-ci à se faire confiance et à entretenir des relations. Sur ces aspects, les enquêtes sur les valeurs des Européens apportent de nombreux enseignements présentés dans cet article. L'auteur souligne en premier lieu la diversité du capital social en Europe, mesuré par le niveau de confiance interpersonnelle et la participation associative (syndicats, partis politiques, mouvements religieux, sportifs...), mais également par des mises en situation plus concrètes sur les voisins que l'on accepterait (ou non) d'avoir. Puis il propose divers éléments explicatifs du niveau de confiance ou défiance : corrélation avec le degré d'étatisme, le niveau de richesses (les inégalités de revenu et de richesse étant des facteurs plus prégnants de défiance que le degré d'étatisme), la religion (les pays de tradition protestante affichant un meilleur niveau de confiance)... Enfin, il s'intéresse aux liens existants entre confiance interpersonnelle et confiance politique (opinion sur la démocratie, les institutions, préférence pour un homme fort pour diriger le pays...), certes réels mais dont l'ampleur est à relativiser. Dans tous ces domaines, Vincent Tournier présente les résultats globaux et les nuances selon les pays. Il examine également plus précisément la situation de la France et la thèse selon laquelle les relations sociales se dégraderaient et la défiance progresserait dans ce pays : un regard catastrophiste que relativisent les résultats des enquêtes Valeurs lorsqu'on les analyse plus finement.
Note Générale : Fait partie d'un dossier de 11 articles intitulé ″Les valeurs des Européens″.