"Je ne divorce pas des morts"
16 décembre 2013
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Cette parole tenue devant le procureur par une de ses amies, Nadejda Mandelstam (1899-1980) aurait pu la prononcer elle-même. C'est d'ailleurs ce qu'a fait toute sa vie, après la mort d'Ossip Mandelstam dans un camp d'Extrême-Orient (le 27 décembre 1938). Ses souvenirs vont désormais constituer le pendant de l'oeuvre du poète. Le côté pile. Et quand il s'agit d'Anna Akhmatova, il s'agit d'une relation à trois. L'ombre de Mandelstam est l'encre des mots de Nadejda, l'écriture de celle-ci l'épithalame de leur union.