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Cannes, première

16 mai 2014
Numéros de page :
1 p. / p. 31
La Croisette a donc sorti ses tapis, les photographes amateurs se sont installés pour bivouaquer dans l'axe du grand escalier afin de ne rien rater de ce qui se passera sur ses marches entre 9 et 22 h, la totalité du cinéma français et la moitié du cinéma mondial (celle qui compte, les vendeurs et les acheteurs) vont se croiser dix jours durant dans un grand mouvement brownien de mouches affolées. A chaque fois, malgré l'habitude, on demeure surpris devant la sur-agitation - l'énergie frénétiquement déployée, de façon diurne et nocturne, par les dizaines de milliers de participants du festival, alimenterait une ville moyenne pendant quelques mois. Cannes est à la fois le meilleur endroit (on y voit des films qu'on ne verra pas ailleurs) et le pire (la tension qui y règne constamment fausse l'accueil des films). Pas question pour autant d'y échapper. C'est ainsi.