Aller au contenu principal

Du mur aux murmures

16 mars 2017
Numéros de page :
2 p. / p. 12-13
On n'ouvre pas un livre d'Hélène Cixous. On se laisse happer par ses sortilèges, par la danse d'une écriture-vie. Hélène Cixous, comme l'écrivait son ami Derrida, la saute-muraille, celle qui par ses créations n'a cessé de faire tomber les murs (du langage, entre les sexes, les peuples, les idiomes, les vivants, les morts...) poursuit avec "Correspondance avec le Mur" le voyage dans les plis d'un passé-présent accompli dans "Gare d'Osnabrück à Jérusalem". La fiction ressaisit dans le dessaisissement ce que l'Histoire laisse dans l'ombre ou dissèque selon les lois de la raison : les plaies de la Shoah, la houle des siècles, l'arborescence des destinées des Jonas, des Klein, les zones mouvantes où la fureur d'une Histoire shakespearienne et les nano-histoires individuelles se rencontrent.