Aller au contenu principal
couverture du document
Veuillez vous connecter pour réserver

Le papier ne peut pas envelopper la braise

Editeur :
Année de parution :
2007
1 vol. (319 p.) : couv. ill. en coul. : 21 cm
9782246710011
« Dans un pays qui a subi des décennies de guerre, le signe évident de la fêlure sociale apparaît dans l exploitation économique et politique du corps » écrit Rithy Panh dans son avant-propos. Aun Tauch, Da, Mab, Phirom, Môm : elles sont des dizaines, dans le Building blanc, au centre de Phnom Penh, à travailler chaque soir sous la surveillance d un « placeur » chargé de rabattre les clients. De très jeunes femmes, prostituées dès l adolescence, venues de la campagne vendre à la capitale leur virginité, pour nourrir leur famille. Très vite, le peu d argent auquel elles ont droit sert à rembourser les dettes contractées auprès de leurs patrons, qui les tiennent ainsi prisonnières, et à acheter le mâ, cette drogue à base d amphétamines qui leur permet de tenir. Tel une caméra invisible, Rithy Panh montre « ces fragments de vie pour dire le désastre anonyme de près de 30 000 femmes au Cambodge ». Misère matérielle et affective, sida, avortements à répétition, honte, mais aussi chants et rires, disputes et bavardages sans fin, confidences, joie des retrouvailles avec l enfant, car elles sont parfois mères, espoir d une existence autre témoignent de leur vie quotidienne. Leurs voix, au travers des destins singuliers de chacune, racontent une histoire féminine collective, qui reflète la tragédie d un pays meurtri.
Note General : Texte écrit en parallèle du documentaire de Rithy Panh "Le papier ne peut pas envelopper la braise"

Plus d’infos