L’idée est apparue au fil du temps, en croisant une expérience personnelle de motocross et de piste avec des histoires de vie de cross men ou women, toutes marquées par des événements de vie bouleversants ou traumatiques chez la majorité d’entre eux, et en observant les bénéfices que cette pratique avait pu avoir sur eux. Pour Hubert Ripoll (2016), psychologue, spécialiste de psychologie du sport, il existerait un lien entre le champion et le travail de résilience. Pour celui qui a accompagné quelques-uns des plus grands sportifs français, il s’avère que nombre d’entre eux, valides comme handicapés, étaient porteurs d’une blessure psychique profonde depuis leur enfance. Nous avons constaté que, dans la situation particulière de personnes victimes de violences ou d’abus, blessées dans leurs corps et leur esprit, la parole n’offrait parfois plus un lien thérapeutique satisfaisant ou bénéfique. Faute d’un accompagnement post-traumatique adapté, ces personnes abandonnaient la relation d’aide et se trouvaient alors en rupture de soins, malgré leurs attentes. Pourtant, l’expérience de sports identifiés extrêmes comme l’escalade, la boxe ou la voltige à cheval apportaient à ces patients particuliers des améliorations non seulement à eux-mêmes, mais aussi à leurs fratries et à leur parentèle.