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Méningiome sous traitement progestatif

01 octobre 2023
Numéros de page :
8 p. / p. 550-557 : ill.
Les risques de méningiome liés à la consommation de l’acétate de cyprotérone à de fortes doses (25 à 100 mg/jour) sont connus depuis 2007. Récemment, deux molécules supplémentaires ont été incriminées : l’acétate de nomégestrol et l’acétate de chlormadinone. Le risque de développer un méningiome est d’autant plus important que la dose cumulée est grande et que la prescription se prolonge dans le temps (risque multiplié par 12 à partir de 5 ans de traitement pour l’acétate de nomégestrol, et multiplié par 7 à partir de 3,5 ans de traitement par acétate de chlormadinone). Néanmoins, ces médications possèdent de nombreuses indications témoignant de leur importance dans la pratique quotidienne du médecin généraliste, du gynécologue et de l’endocrinologue de la reproduction. Dès lors, la vigilance est de mise lors de l’introduction d’un progestatif puissant incriminé à long terme et à haute dose. Si la balance bénéfices/risques plaide en faveur de l’instauration d’un traitement par progestatif, il est recommandé d’utiliser la dose minimale efficace et d’en limiter la durée d’utilisation. Une surveillance clinique et par imagerie cérébrale systématique est vivement recommandée. Enfin, en cas de détection d’un méningiome, il est recommandé de suspendre toute médication contenant un agoniste de la progestérone.