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Ersin Karabulut. "Journal inquiet d'Istanbul" : de la liberté de dessiner

Bulletin : DBD 168
01 novembre 2022
Numéros de page :
pp.30-35
Lorsque Jean-Samuel Kriegk appelle Ersin Karabulut sur Skype pour une interview à distance, il reconnait immédiatement le personnage de la BD, sur lequel se greffe un sourire immense. Une demi-heure suffit pour réaliser que l'homme est aussi admirable que son oeuvre. Dans son précédent livre, "Contes ordinaires d'une société résignée", Ersin Karabulut se moquait de l'absurdité du monde contemporain sous l'angle de la fable. Cette fois, il utilise l'autobiographie pour raconter les démons de la Turquie d'aujourd'hui. Pourquoi utiliser son expérience personnelle d'auteur de bande dessinée ? Ersin Karabulut répond aux questions devant une grande affiche de "Retour vers le futur". Devant la surprise du journaliste, l'auteur avoue aimer dessiner en écoutant non pas de la musique mais des films qu'il connaît par coeur. Amoureux de cinéma autant que de dessin, vibrant et vivant, drôle, Karabulut fait penser aux dessinateurs de "Charlie" dont des cons ont fauché la vie, dégageant le même charisme que ces auteurs que nous aimions tant. C'est peut-être à Istanbul, cette ville où l'Europe rencontre l'Asie, que se trouve un de leurs plus fiers héritiers.