La COP27 s’ouvre et, avec elle, une parenthèse de quinze jours pendant lesquels nous allons entendre parler de climat. On espère des annonces radicales pour tenir les objectifs climatiques et aider les pays les plus vulnérables. Malheureusement, le changement climatique n’est qu’un des multiples défis de l’humanité : six limites planétaires sur neuf sont franchies ou sur le point de l’être. « Nos décisions, nos politiques, nos actes sont-ils compatibles avec les limites planétaires ? » devrait être la seule boussole tolérée, dans un contexte où l’éco-anxiété n’est plus un délire lointain. Les coutures terrestres craquent, l’ère des ressources à volonté est finie, nos limites émotionnelles explosent petit à petit, et la seule rengaine que nous entendons est : « Ne paniquez pas, les innovations technologiques nous sauveront du chaos écologique ». L’état d’urgence planétaire est déclaré. Sommaire. Une planète qui bascule. Éco-anxiété : tempête dans les têtes. Philippe Bihouix : « Il faut mettre en oeuvre une sobriété systémique ».