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Peut-on en finir avec l’adage « traduire, c’est trahir » ? Enquête sur les nouvelles politiques de la traduction littéraire

01 octobre 2023
Numéros de page :
pp.134-145
« Mais que diray-je d’aucuns, vrayement mieux dignes d’estre appelez traditeurs, que traducteurs ? veu qu’ils trahissent ceux qu’ils entreprennent exposer, les frustrans de leur gloire, et par mesme moyen seduisent les lecteurs ignorans, leur monstrant le blanc pour le noir », peut-on lire dans "La Défense et illustration de la langue française". Ce texte de Joachim du Bellay est à l’origine de l’adage italien bien connu « Traduttore, traditore » : traduire, c’est trahir. Si celui-ci reste encore très attaché au métier, la profession est en pleine ébullition et cherche, au contraire, à se rapprocher au plus près de l’intention des auteurs et autrices tout en donnant accès à des textes parfois écartés du système éditorial. Des révolutions nécessaires dans un contexte d’urgence à repenser le monde collectivement. Traduire, c’est servir.