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Les Places de la révolte au Liban

01 janvier 2020
Auteurs
Numéros de page :
pp.32-35
Depuis le 17 octobre 2019, le Liban vit au rythme d’un mouvement populaire sans précédent. Tout a commencé par l’annonce d’une taxe sur un service gratuit de téléphonie sur Internet. Dans un pays où un ménage sur trois vit dans la pauvreté, elle a fait éclater la colère des Libanais. Dès les premières manifestations, il n’est plus question de téléphones portables mais de corruption et de détournement d’argent public. Les Libanais accusent leurs dirigeants – d’anciens chefs de guerre pour beaucoup – d’avoir conduit le pays à sa perte. De vieux pneus, quelques bidons d’essence et une étincelle. Le soir du 17 octobre, le Liban s’embrase. Le lendemain matin, le pays est couvert de barricades. Relents de guerre civile ? Non, juste des jeunes qui ne croient plus aux promesses des dirigeants. Pour se faire entendre, ils ont décidé de bloquer les routes. À part quelques ambulances et les journalistes, personne ne passe. Ecoles, universités, banques ferment jusqu’à nouvel ordre. Les administrations déclarent la grève générale.