Entretien avec Florence Strauss. A l'occasion de la sortie DVD de la série documentaire "Le Temps des nababs"
Bulletin : <>Avant-scène cinéma 675 - septembre 2020
01 septembre 2020
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Numéros de page :
pp.194-197
Comme Obélix, Florence Strauss est tombée enfant dans la marmite. Son grand-père, Robert Hakim a été l'un des grands producteurs d'avant et d'après-guerre, son père Jacques-Eric Strauss, a suivi la même voie... Documentariste passionnée, Florence Strauss a naturellement consacré un film (mieux qu'un film, une série comportant huit épisodes de 52 minutes) à cette planète ignorée du cinéma, les producteurs. Souvent caricaturés, objets de fantasmes, les producteurs sont évidemment l'un des maillons majeurs de la réalisation d'un film, dont ils ne sont pas seulement les financiers, mais très souvent aussi les concepteurs. La série s'articule de façon chronologique, allant des grands noms de l'après-guerre (qu'elle nomme les romanesques) : les frères Hakim ("Casque d'or", de Jacques Becker, 1952), André Paulvé ("La Belle et la Bête", de Jean Cocteau, 1946), Alexandre Mnouchkine et Georges Dancigers ("Fanfan la tulipe", de Christian-Jaque, 1952) et Henri Deutschmeister ("French cancan", de Jean Renoir, 1955), jusqu'aux flamboyants des années 1970, Pierre Cottrell ("La Maman et la Putain", de Jean Eustache, 1973) ou Jean-Pierre Rassam ("La Grande Bouffe", de Marco Ferreri, 1973), en passant par Robert Dorfman ("Papillon", de Franklin J. Scbaffner, 1973) ou Georges de Beauregard ("Le Crabe-tambour", de Pierre
Schoendoerffer, 1977). L'ensemble ne pourra que ravir le lecteur de "L'Avant-Scène Cinéma", qui par définition, aime visiter les coulisses des tournages. Parfois amusantes, parfois bouleversantes, les anecdotes déboulent en tous cas par centaines. Un régal...