Selon la formule consacrée, chaque film est une fenêtre sur le monde. Comme le guide touristique d'un bouleversant voyage au coeur de l'âme humaine (parfois). Mais bien sûr, certains voyages sont plus enrichissants que d'autres, et les guides qui nous invitent à l'aventure ne sont pas également aguichants. A l'aune de la métaphore, c'est évident que le voyage que promet "Autopsie d'un meurtre" est l'un des plus beaux qui soient. Non pas qu'il nous permette de parcourir le monde, puisque l'essentiel du film se déroule au contraire entre les murs d'un tribunal. Mais il nous fait visiter mieux que tout autre l'univers de la loi et celui de la justice des hommes, tous deux si fragiles. "Autopsie d'un meurtre" semble à cet égard avoir trouvé un point d'équilibre idéal. Il se garde de tout miser sur la théâtralité des débats ou un éventuel suspense, mais ne renonce pas pour autant à brosser quelques portraits hauts en couleur qui en disent long sur la nature humaine. Or il est un autre voyage auquel le film nous convie, qui a pour nom James Stewart. Oui est peut-être le plus grand acteur que le cinéma américain ait porté, qui a fait merveille chez Lubitsch, Capra, Mann, Ford, Hitchcock... Excusez du peu. Il est à lui seul une sorte de résumé de toutes les contradictions de l'Amérique en même temps qu'un reflet de son Histoire. Sommaire. Autopsie d'un meurtre. Monographie d'Otto Preminger Preminger et la transgression. Témoignages sur le tournage de "Rosebud": Ma première rencontre avec le réalisateur de "Laura" par Olivier Eyquem ; Entretien avec Bernard Cohn, assistant sur "Rosebud" ; Souvenirs de tournage de "Rosebud". Sur le personnage de Laura. James Stewart, l'ange gardien de l'Amérique. 25 films de procès dans le cinéma américain. Otto Preminger et le jazz. Saul Bass, créateur du générique. La revue de presse d'"Autopsie d'un meurtre". Le film vu par Luc Desportes, storyboardeur. Filmographie d'Otto Preminger. Scénario de Wendell Mayes, dialogues anglais et français, vidéogrammes.