Jean-Marie Gustave Le Clézio. Et pendant ce temps, la Chine attend
Bulletin : Revue des deux mondes novembre 2020
01 novembre 2020
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pp.8-23
C'est notre grand écrivain national. Non parce que Jean-Marie Gustave Le Clézio a décroché le Nobel, un prix qui, dans le passé, a souvent eu la main malheureuse, mais parce que, à 8o ans, il a édifié une oeuvre immense d'où émergent nombre de classiques comme "Le Procès-verbal" (prix Renaudot 1963), "L'Extase matérielle", "Le Livre des fuites", "Désert", "Poisson d'or", "Révolutions" ou, il y a peu, "Chanson bretonne", une ode à la Bretagne de son enfance. Enseignant ici ou là, c'est aussi un passeur invétéré, ce qu'il prouve encore en publiant chez l'éditeur Philippe Rey, en collaboration avec Dong Qiang, professeur à l'université de Pékin, un livre consacré aux poètes chinois de l'époque Tang (618-907), "Le Flot de la poésie continuera de couler". Natif de Nice et d'origine bretonne, J.M.G. Le Clézio n'est cependant pas d'ici. Il est de partout et d'ailleurs.