Fernanda Valadez, "Sans signe particulier"
Bulletin : Positif 718 - décembre 2020
01 décembre 2020
Auteurs
Numéros de page :
pp.22-28
Ancré dans l'actualité tragique de l'émigration des jeunes Mexicains vers les Etats-Unis d'Amérique et de la mise en coupe réglée du pays par les cartels, le premier long métrage de Fernanda Valadez, "Sans signe particulier", retient tout particulièrement l'attention. Sinuant autour d'un naturalisme tempéré par des incursions dans le récit initiatique, le film déjoue toutes les attentes et s'avère riche en propositions cinématographiques. Son usage de l'espace comme de la lumière travaille notamment la question de l'ailleurs, cet autre côté du monde situé tout aussi bien dans les territoires physiques que dans les élaborations spirituelles des personnages . Dans l'entretien qu'elle nous a accordé, lors du festival de San Sebastian, la productrice devenue réalisatrice éclaire la genèse de cette œuvre singulière, s'amuse des adaptations permanentes aux circonstances lors du tournage , rendu difficile par les contraintes budgétaires, et alerte sur la situation préoccupante du cinéma de création dans un Mexique doublement fragilisé par la situation économique et sanitaire. Sommaire. Saint Michel terrassé par le dragon. Je hais la pornographie de la violence, entretien avec Fernanda Valadez.