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Esclavages

Bulletin : Positif 723
01 mai 2021
Numéros de page :
pp.84-96, 98-111
La colonisation et l'esclavage qu'elle suppose sont d'une actualité brûlante (les 30 ans de la loi Taubira, les célébrations de Napoléon qui rétablit l'esclavage, la polémique sur la présence ou non de Blancs à certains débats...). Le cinéma depuis ses origines a mis en scène maîtres et esclaves, dans l'Antiquité, dans le sud des Etats-Unis, à Rome, à Charleston ou à Atlanta. S'il a véhiculé des préjugés qui nous apparaissent maintenant comme intolérables, il a aussi reflété l'évolution des idées et des moeurs. Entre "Naissance d'une nation" (D.W. Griffith 1915) et "12 Years a Slave" (Steve McQueen, 2013), les points de vue se sont nuancés. De même qu'à Cinecitta ("Spartaco" de Riccardo Freda, 1953) et à Hollywood ("Spartacus" de Stanley Kubrick, 1960), malgré une chronologie très proche, la géographie aidant, le regard varie. Enfin, s'il n'existe plus officiellement, l'esclavage persiste en tant que pratique, tristement humaine, de l'exploitation de l'autre à l'enfer conjugal. Le dossier "Esclavages" propose quelques approches sur ce thème, sans prétendre, tant s'en faut, à l'exhaustivité. Sommaire. De "Spartaco" à "Spartacus" Une figure mythique du cinéma américain, Abraham Lincoln (1809-1865). Echographie d'un mal nécessaire", "Slaves" de Herbert J. Biberman (1969). L'esclave comme trouble érotique. Comprendre grâce au fantasme. La place du Noir. L'esclavage dans le cinéma brésilien. Une famille en esclavage. "L'Intendant Sanshô" de Kenji Mizoguchi. Dénoncer et transmettre. L'esclavage vu par le cinéma d'animation. Les liens du mariage. De l'esclavage conjugal. La jungle des villes et d'ailleurs.
Note Générale : Dossier de 9 articles.