Dans la tête d'un surdoué
Bulletin : Cerveau & psycho octobre 2021
01 octobre 2021
Numéros de page :
pp.43-56, 58-63
Vous vous rappelez, en classe de quatrième, le petit nouveau qui avait une tête de moins que tous les élèves de la classe ? Il citait Victor Hugo en cours de français et démontrait les théorèmes de maths avant le prof. On se moquait de lui, c’était « l’intello ». Certains profs le montraient en exemple mais d’autres lui disaient de se taire, parce qu’on ne voulait pas de « singes savants » dans la classe. C’était un HPI, un haut potentiel intellectuel, un surdoué. Comme un enfant sur quarante, environ. Il avait juste un cerveau plus performant, rien à voir avec celui d’un mutant ou un extraterrestre, comme on se plaît parfois à l’imaginer. C’est cela que révèlent les neurosciences aujourd’hui : le haut potentiel est une réalité scientifique qu’il faut connaître pour mieux l’accepter – que ce soit à l’école ou au travail, enfant, ado ou adulte. Pour nous y aider, ce dossier en aborde trois aspects, biologique, psychologique et éducatif. Le but est bien de représenter l’intelligence pour ce qu’elle est, c’est-à-dire une caractéristique plus ou moins développée chez les uns et chez les autres, exactement comme la taille, la force ou la rapidité. L’important étant que chaque potentiel se réalise. Sommaire. HPI : des ressources peu ordinaires. Un cerveau différent ? Jacques Grégoire : "Les HPI sont un défi pour notre éducation".