On peut aimer les correspondances des écrivains. On peut aussi aimer leurs carnets ou leur journal, non seulement pour la charge d'humanité qu'ils recèlent, mais aussi pour les banalités qu'ils peuvent contenir puisque, disait Tchekhov : "Il n'y a pas besoin de sujet. La vie ne connaît pas de sujets, dans la vie tout est mélangé, le profond et l'insignifiance, le sublime et le ridicule." "Les Carnets" de Tchekhov oscillent d'ailleurs entre le carnet et l'agenda, ainsi lorsqu'il note des adresses, par exemple : "Hôtel Foyot, rue de Tournon" - cet hôtel où plus tard, dans les années trente, séjournera Joseph Roth.