Georges Feydeau fut en son temps un auteur particulièrement prolifique. Parmi ses pièces qui ont aujourd'hui encore les faveurs des gens de théâtre comme du public figurent en bonne place ce qu'on a coutume de nommer ses "farces conjugales", largement inspirées de ses propres déboires. Les trois premières en particulier : "Feu la mère de Madame", "On purge Bébé" et "Mais n'te promène donc pas toute nue" sont toujours régulièrement proposées au public - souvent avec succès - plus d'un siècle après leur création. C'est en effet au tournant des années 1910 que Feydeau fut amené à renouveler son style. Après les grandes machines de ses débuts, il voulut donner des oeuvres brèves, nerveuses et au comique assez différent de celui qui lui avait valu des succès parfois considérables. L'accueil fut d'emblée très favorable, de la part du public comme des critiques qui saluèrent la façon dont l'auteur dramatique avait su se réinventer en puisant à des sources très anciennes de la tradition théâtrale française.