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En première ligne de la vie

Bulletin : Europe 1121
01 septembre 2022
Numéros de page :
pp.324-326
Sorti en 2021, "La Loi de Téhéran", le deuxième long métrage du jeune cinéaste iranien Saeed Roustaee avait subjugué spectateurs et critiques occidentaux par une maîtrise très habile des codes du film policier et de gangsters. Rien de tel ne nous avait encore été montré en provenance de ce pays. Le protagoniste central était un flic pugnace, bien décidé à démanteler les réseaux mafieux de trafiquants de drogue infiltrés dans la société. Tout en lorgnant du côté de "French Connection" de William Friedkin (1971), ce film d'action très prenant s'inscrivait dans une tradition d'oeuvres documentaires ou de fiction traitant des ravages causés par la drogue en Iran. Certains de ces longs métrages sont d'une rare lucidité et l'on s'étonne, vu d'ici, qu'ils aient franchi les digues de la censure locale. Roustaee change de registre avec "Leila et ses frères", sélectionné au dernier festival de Cannes où il a obtenu le prix FIPRESCI décerné par les représentants de la critique internationale.