Soixante ans après, retour sur la trilogie d'Antonioni
Bulletin : Positif 742
01 décembre 2022
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pp.68-70
En 1960, Antonioni entame un cycle de trois films, les derniers qu'il réalisera en noir et blanc - "L'avventura", "La Nuit" ("La notte"), "L'Éclipse" ("L'eclisse") - qui seront vite vus comme une trilogie, bien que celle-ci n'ait pas été pensée ainsi par le cinéaste. Elle est contemporaine de celle d'Ingmar Bergman. En 1963, "Le Silence" vient clore la "Trilogie de la foi" commencée deux ans plus tôt avec "À travers le miroir" et "Les Communiants". Les préoccupations de ces deux grands représentants du cinéma moderne ne sont pas les mêmes à travers ces films-là. Pourtant, bien des similitudes ont été tissées entre eux, ne serait-ce que la question du couple, omniprésente dans les deux oeuvres, et celle d'un autre ordre, qui ne nous ouvre aucune perspective, plus fortuite donc, mais aussi plus troublante : Antonioni et Bergman sont morts le même jour.