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"Ariane", Billy Wilder. De quoi "A" est-il le nom ?

01 janvier 2021
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Numéros de page :
pp.80-81
La presque totalité de l'oeuvre de Billy Wilder pourrait se résumer à cette phrase : les faux-semblants et les falsifications du réel sont les étapes obligées d'un parcours de construction personnelle. Mensonges, usurpations d'identité, subterfuges, travestissements, simulacres, mystifications : tous les moyens sont bons pour donner corps au fantasme, avant que le retour à la dure réalité ne vienne fracasser les illusions, pourtant nécessaires à l'acceptation de soi. "Ariane" n'échappe pas à cette règle, et si cette comédie romantique parisienne semble plus policée qu'un "Embrasse-moi, idio"t (1964) iconoclaste et urticant, ses fondations narratives reposent sur les principes similaires du leurre, de la cristallisation du fantasme et de la sexualité libératrice.