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Coopération internationale

01 juillet 2014
Numéros de page :
85 p. / p. 6-90
Dans un contexte où toute réalité ne semble plus pensable hors de l'unique perspective de « la » crise, quel que soit le complément de nom qu'on lui accole, il arrive que le doute et le désarroi minent les enthousiasmes. Le temps est alors plus que jamais venu d'activer les solidarités. Et, pour ce qui nous concerne ici, les solidarités professionnelles ; ce qui revient à recourir aux deux valeurs sur lesquelles se sont édifiées les bibliothèques : l'échange et le partage. Les transposer à l'échelle internationale n'est pas seulement entériner la mondialisation, c'est aussi - surtout - reconnaître plus profondément la fonction structurante d'autrui, mise en évidence par Gilles Deleuze : « Autrui assure les marges et les transitions dans le monde. (... ) Il peuple le monde d'une rumeur bienveillante. Il fait que les choses se penchent les unes vers les autres, et de l'une à l'autre trouvent des compléments naturels. » Comment cette transformation des rugosités du monde en « rumeur bienveillante » peut-elle s'opérer ? C'est ce que nous avons tenté d'observer ici, en confrontant, sans angélisme, théorie et pratique. Pour ce faire, nous avons largement ouvert nos pages aux expériences du Cobiac qui, créé en 1979, a, depuis 2000, multiplié ses actions sur le terrain de la coopération internationale. Enfin, ce dossier a été lui-même l'objet d'une petite entreprise de coopération, puisque nous avons, pour le traduire, sollicité nos collègues britanniques via les réseaux de la Commission International. C'est ainsi qu'il pourra largement circuler hors de nos frontières linguistiques et participer à sa façon, du mouvement qu'il s'est attaché à décrire et relayer.