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Michel Franco "Memory"

01 juin 2024
Numéros de page :
pp.16-18, 20-22, 24-29
Quinze ans et huit films, souvent primés dans les plus grands festivals, ont passé depuis la première réalisation de Michel Franco. Pourtant, le cinéaste mexicain n'a jamais cessé de provoquer malentendus, malaises et discordes. Souvent jugé sec, théorique, complaisant, voire sadique, il est l'un des rares auteurs à diviser durablement. Il s'agit de dépasser ces malentendus, d'ouvrir grand les yeux et d'admettre qu'au fil des années, ce cinéma d'observation des noeuds de l'âme n'a cessé d'évoluer, de se fluidifier et de se bonifier, comme en témoigne ce poignant "Memory" présenté à Venise, où l'interprétation de Peter Sarsgaard a été récompensée de la coupe Volpi. Avec cette romance tendre mâtinée de mélodrame familial, "Memory" pourrait réconcilier détracteurs et thuriféraires. En tout cas, il nous a enfin offert l'occasion de rencontrer son auteur. Sommaire. Out of the Past, la critique du film. Viols, violences, agonies et... tendresse. L'horreur lumineuse de Michel Franco. "Je trouve plus intéressant quand on étouffe quelqu'un par amour que par méchanceté", entretien avec Michel Franco.