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Sandhya Suri "Santosh"

Bulletin : Positif 761
01 juillet 2024
Numéros de page :
pp.100-107
Sandhya Suri n'est pas une débutante : il y a déjà près de vingt ans, son documentaire "I for India" avait été découvert sur Arte. Avec "Santosh", son premier long métrage de fiction, elle réussit un polar féministe et politique qui fut l'une des révélations du Festival de Cannes (section Un certain regard), riche cette année en films d'auteurs à dimension sociétale réalisés en Inde ("All We Imagine as Light", "The Shameless", "Sister Midnight). Dans tous ces films brillaient des interprètes d'exception, et dans "Santosh" en particulier, avec un tandem à la hauteur de l'ambition de la réalisatrice : Shahana Goswami, nuancée et volontaire, en jeune veuve héritant du poste de son mari policier, et Sunita Rajwar, la « dure-à- cuire » plus vulnérable qu'il n'y paraît, deux protagonistes menant une enquête criminelle au sein d'une institution corrompue qui évoque certains classiques de Sidney Lumet. L'excellence de la direction d'actrices n'est qu'une des composantes de la mise en scène à la fois énergique et élégante de Sandhya Suri, qui retrace pour nous son passionnant parcours. Sommaire. Intersectionnalités, la critique du film. "Traiter de la violence faite aux femmes, de l'intérieur", entretien avec Sandhya Suri.