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Maylis de Kerangal : "Je voulais que, dans l’écriture même du livre, le mouvement de ressac soit palpable"

04 octobre 2024
Numéros de page :
pp.12-13
Issue d’une famille bretonne de capitaines au long cours dans la marine marchande, mon invitée a passé son enfance au Havre. Après un cursus d’histoire, de philosophie et d’ethnographie, ainsi qu’une maîtrise sur les cartographes et les cosmographies de la Renaissance, elle travaille d’abord dans l’édition avant de publier, en 2000, ‘Je marche sous un ciel de traîne’, son tout premier roman. Mais c’est en 2008, avec ‘Corniche Kennedy’, que le grand public la découvre, avant que, en 2010, le prix Médicis pour ‘Naissance d’un pont’, suivi en 2014 du Grand Prix RTL Lire pour ‘Réparer les vivants’, lui apporte la consécration. Avec plusieurs de ses romans adaptés au cinéma, dotée d’un style reconnaissable entre tous, elle est aujourd’hui une autrice incontournable de la littérature contemporaine. Son nouveau roman, ‘Jour de ressac’, publié aux éditions Verticales, s’ouvre sur un coup de fil. La narratrice, qui vit à Paris avec son compagnon et leur fille adolescente, est contactée par la police judiciaire qui lui annonce qu’elle doit se rendre au commissariat du Havre pour être interrogée à la suite de la découverte sur la voie publique du corps d’un homme non identifié. Elle ne s’est pas rendue dans la ville de sa jeunesse depuis des années et la redécouvre alors sur fond d’enquête mystérieuse, qui se transforme bientôt en retour vers le passé. Le goût du détail, des minutieuses descriptions des lieux, des êtres et des sensations font en ainsi de la ville, plus qu’un décor du roman, un personnage à part entière.