"Pour une durée limitée" et "À la demande générale". Qui aurait cru que ces accroches de salles de cinéma d'un autre temps refleuriraient sur les frontons en 2023 ? C'est pourtant ce qui s'est produit avec l'exploitation de "Godzilla Minus One", de Takashi Yamazaki, à l'origine prévue sur les plateformes internationales, mais réclamée à cor et à cri sur grand écran par le public. À titre exceptionnel, le film fut libéré des limbes d'Internet en décembre 2023, pendant deux jours, durée finalement insuffisante qui contraignit son distributeur à laisser la bête faire un nouveau tour de piste et cumuler ainsi, sur le seul territoire français, plus de 170 000 entrées. Un phénomène que retiendra l'histoire de l'exploitation cinématographique post-Covid. Mais se souvient-on que c'est Godzilla qui popularisa réellement le cinéma japonais chez nous, totalisant pour sa première sortie plus d'entrées que toutes les oeuvres d'Akira Kurosawa diffusées alors ?