Ce qu'il en reste : les héritiers et les nostalgiques
01 janvier 2022
Numéros de page :
pp.106-129
Cent ans après, le fascisme n’est toujours pas un "objet froid" en Italie. Si les questions du consensus ou de la guerre civile qui firent débat au cours des années 1970 semblent à présent apaisées, d’autres, comme celle de la responsabilité du roi, divisent encore les historiens. Le fascisme a laissé, et durablement, sa trace en Italie. Dans l’urbanisme, dans l’architecture, dans les arts, mais aussi dans les mentalités. De nouvelles formations politiques se revendiquent de sa lignée. Des milliers de nostalgiques défilent chaque année devant la sépulture du Duce à Predappio, en Émilie-Romagne. Mais de quel héritage parle-t-on ? Le mot "fasciste" a-t-il encore du sens aujourd’hui ? Utilisé pour dénoncer les régimes populistes ou d’extrême droite comme ceux de Donald Trump ou de Jair Bolsonaro, le terme s’est banalisé. Sommaire. Les Italiens ont-ils adhéré ? : la question du consensus. La guerre civile a-t-elle eu lieu ? Victor-Emmanuel III, les grandes fautes d'un petit roi. 1946, la République de justesse. "Fascisme", un mot-valise bien explosif. Que faire des vestiges ?