Introduction : La douleur chronique est une préoccupation de santé publique. Son approche multidisciplinaire conventionnelle peut avoir certaines limites. La faible efficacité ou les effets indésirables des approches médicamenteuses ou des infiltrations, la complexité de certains syndromes douloureux peuvent provoquer de l’anxiété et de la frustration pour le patient et le soignant. Les médecines alternatives et complémentaires non médicamenteuses (MAC) se profilent dans la gestion de la douleur chronique au vu des difficultés rencontrées par le soignant et par le patient. Discussion : Il existe une littérature abondante illustrant l’efficacité et l’innocuité de différentes MAC en douleur chronique. Il y a un cadre législatif belge encadrant l’ostéopathie, la chiropraxie, l’homéopathie et l’acupuncture. Cet article résume leur place ainsi que celle de la phytothérapie, fleurs de Bach, aromathérapie, yoga, thai chi, qi gong, réflexologie plantaire, sophrologie, méditation et hypnose, art thérapie en gestion de la douleur chronique, en reprenant leurs éventuels risques et complications. Conclusion : Les MAC ont leur place dans la gestion de la douleur chronique au vu de la relative pauvreté d’efficacité prouvée de la médecine conventionnelle dans ce domaine. Il faut développer la formation des professionnels de santé sur les MAC. Une meilleure connaissance permettra de maintenir l’alliance thérapeutique avec ces patients et d’améliorer la communication entre les différents praticiens. La médecine intégrative, alliant la médecine conventionnelle aux MAC, a toute sa place en douleur chronique.