Cibler les dyslipidémies en prévention primaire des maladies cardiovasculaires
Bulletin : RMLG. Revue médicale de Liège 79
01 mai 2024
Numéros de page :
9 p. / p. 385-393 : ill. en coul.
La prévention des maladies cardiovasculaires reste un objectif prioritaire de santé publique. Cet article fait le point sur la prévention primaire, à savoir prévenir un premier événement chez des personnes considérées comme à risque. La première étape consiste à évaluer le niveau du risque (faible à modéré, élevé, très élevé), ce qui permet de fixer des objectifs thérapeutiques. C’est particulièrement le cas en ce qui concerne la prise en charge des dyslipidémies. Celles-ci sont considérées comme un facteur de risque coronarien majeur (en particulier l’augmentation du cholestérol LDL, ou encore mieux du non-HDL d’après les dernières recommandations). Ce facteur de risque est, en théorie, assez facilement modifiable avec les médicaments à notre disposition, mais reste insuffisamment contrôlé dans la pratique clinique. La seconde étape consiste à prescrire, en complément des mesures hygiéno-diététiques, le traitement pharmacologique le plus adéquat, en général une statine correctement titrée et éventuellement combinée à de l’ézétimibe et/ou à de l’acide bempédoïque, pour atteindre les objectifs fixés. Il convient, enfin, de convaincre la personne à risque en lui expliquant le rapport bénéfices/risques du traitement proposé et de s’assurer qu’une bonne observance thérapeutique soit maintenue au long cours. En effet, comme la dyslipidémie est asymptomatique, la personne en prévention primaire a trop facilement tendance à négliger, voire abandonner, ce traitement, d’autant plus que les statines ont été largement (mais injustement) décriées par certains ces dernières années.
Note Générale : Bibliogr. p. 392-393