Depuis près de deux mille ans, dans le monde chrétien comme en terre d’Islam, sous maintes formes, les Juifs ont connu l’oppression. Mais celle-ci n’a rien d’universel ni de permanent. Toujours ses différentes déclinaisons se sont rapportées à un contexte. Au XIXe siècle explique l’historien Henry Laurens, l’antisémitisme fait ainsi converger « l’antijudaïsme traditionnel (…), le malaise des chrétiens devant l’affirmation de la société laïque, l’émergence des nationalismes et la généralisation de l’interprétation raciale de l’histoire ». Et aujourd’hui ? Sommaire. Deux mille ans de solitude. Le mythe judéo-bolchevique. Pogrom, tonnerre de haine. « Un jour, ils vont cueillir ce qu’ils ont semé ». Et le Führer fit une entrée théâtrale. En Lituanie, une passion judéocide. Au temps des ambiguïtés ecclésiastiques. Nier l’histoire, cette idée fixe de l’extrême droite. En France, un racisme parmi d’autres. « Deux poids, deux mesures » ?