Note Générale : Le rapprochement entre les deux oeuvres réunies ici, est plus facile à faire que l'on ne pense. Chacune décrit des actes, des situations concrètes. "Les tableaux d'une exposition" sont à l'image de dessins préparatoires avant la touche finale et on comprend le désir chez certains d'orchestrer cette oeuvre... Pour illustrer son propos, Andsnes invite les arts plastiques en la personne d'un jeune plasticien Robin Rhode, comme d'autres invitent les écrivains. Le pianiste norvégien prend appui sur l'arrangement de Vladimir Horowitz tout en gardant son caractère intrinsèque.

En écoutant Schumann, nous sommes "transposés" dans l'enfance, dans un sentiment de sécurité, dans une atmosphère intimiste. D'apparence simples, "les Kinderszenen" recèlent une technicité et un raffinement insoupçonnés. Le pianiste suit les conseils d'interprétation donnés par le compositeur à sa femme, Clara: "Il faudra te garder des effets mais te laisser aller à leur grâce toute simple, naturelle et sans apprêt". (Emi Virgin Classics + MDW)