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Aude Picault en plus ou moins dix mots

01 février 2025
Numéros de page :
pp.35-39
Au détour d'une page de "Moi je, quarantaine" (Dargaud), nouvel album qui paraît vingt ans après la première édition d'un "Moi, je" plus laconique mais tout aussi modalisateur, le personnage principal entre dans une librairie, espérant y trouver des réponses à ses questionne) est essentiel à l'amatrice d'ouvrages de sociologie qu'elle est. Et cela nourrit son oeuvre, écriture d'un présent immédiat qui se construit à travers la répétition de gestes, de phrases, de chutes, et qui tente d'extraire de ce cercle chaotique des motifs de remise en question, d'évolution, d'apaisement. Aude Picault, à l'instar d'Amalia, de Claire et toutes ces femmes qu'elle met en scène, dessine le désir de la fuite et de l'harmonie, souligne l'érotisme et matérialise les frustrations. Dans son dernier album, son « moi je » aujourd'hui quarantenaire dessine et formule le fantasme de devenir une ligne. D'atteindre l'osmose.