La mort subite (MS) chez les jeunes sportifs de moins de 35 ans, en bonne santé apparente, est une problématique de santé publique sous-estimée en Belgique. Cette réalité est dramatiquement illustrée par le cas d’un ultra-traileur de 28 ans, victime d’un arrêt cardiaque lors d’un entraînement, révélant une cardiomyopathie méconnue. Cela met en lumière l’importance d’un dépistage cardiovasculaire pré-participatif pour identifier de telles affections cachées. La variété des causes de MS, principalement d’origine cardiaque, souligne la complexité du dépistage et la nécessité de l’adapter en fonction des risques spécifiques à chaque individu. La question centrale du dépistage est la pertinence de l’électrocardiogramme (ECG) à 12 dérivations de repos. Tandis que certains pays l’ont adopté avec des résultats positifs, d’autres continuent de débattre sur son inclusion systématique. La MS n’affecte pas que les athlètes professionnels, mais aussi les amateurs, souvent moins suivis sur le plan médical. L’objectif du dépistage cardiovasculaire est double : identifier les jeunes à risque, tout en ne limitant pas inutilement l’accès au sport pour ceux dépourvus de pathologie cardiaque. L’efficacité de l’ECG est reconnue, mais la mise en œuvre d’un tel dépistage systématique en Belgique doit tenir compte de certains aspects pratiques.