Une nouvelle ère pour les incrétines
des agonistes des récépteurs du GLP-1 aux co-agonistes et poly-agonistes
Bulletin : RMLG. Revue médicale de Liège 79
01 septembre 2024
Numéros de page :
7 p. / p. 605-611 : ill. en coul.
Les hormones digestives à effet incrétine, en particulier le «glucagon-like peptide-1» (GLP-1) et le «glucose-dependent insulinotropic polypeptide» (GIP) suscitent un intérêt considérable en diabétologie. Les agonistes des récepteurs du GLP-1 ont acquis une place de choix dans la prise en charge des patients avec un diabète de type 2 (DT2). Ils améliorent le contrôle glycémique, sans provoquer des hypoglycémies, tout en faisant perdre du poids. De plus, ils protègent contre les maladies cardiovasculaires athéromateuses. Enfin, ils contribuent à réduire le risque d’insuffisance cardiaque et de maladie rénale chronique, deux autres complications fréquentes du DT2. Une innovation récente consiste dans le développement de co-agonistes ciblant à la fois les récepteurs du GLP-1 et du GIP. Alors que la co-infusion de GIP et de GLP-1 ne réduit pas davantage l’hyperglycémie du DT2 qu’une perfusion isolée de GLP-1, le tirzépatide, un agoniste biaisé unimoléculaire original à effet double sur les récepteurs GIP/GLP-1, a montré une amélioration remarquable du contrôle glycémique, tout en favorisant l’amaigrissement, dans le programme SURPASS chez le patient avec DT2. Ce médicament est maintenant commercialisé dans de nombreux pays. Des co-agonistes GLP-1/glucagon (GCG) et des poly-agonistes GIP/GLP-1/GCG sont actuellement développés, profitant des effets favorables du glucagon sur les dépenses énergétiques et le métabolisme lipidique hépatique, tout en maîtrisant les effets hyperglycémiants de cette hormone grâce aux actions balancées du GLP-1 et/ou du GIP. Ils pourraient occuper à l’avenir une place intéressante dans le traitement de l’obésité et ses complications métaboliques dont le DT2 et la stéatopathie hépatique.
Note Générale : Bibliogr. p. 610-611