Dans "L'âge blessé", Nina Bouraoui va plus loin dans l'exploration de son enfermement physique et mental, de sa claustration affective. C'est à une sorte de généalogie de ses traumatismes essentiels, de ses désirs les plus enfouis, de ses horreurs les plus profondes, de ses manques les plus irrémédiables qu'elle procède dans ce récit. Après avoir détaillé la géographie de ces blessures (la forêt, les gorges de Lassara, un endroit au bord de l'eau, le parc d'Oria), Nina Bouraoui referme sont texte sur une scène énigmatique où elle voit son père sauver un noyé. Mais n'est-ce pas elle la noyée, celle qui coule sans fin au fond de son âge blessé? (Bibliotéca magazine)