Dépression périnatale et attachement au conjoint
Bulletin : Santé mentale février 2024
01 février 2024
Numéros de page :
5 p. / p. 40-44 : ill. en coul.
De nombreuses études ont établi qu’un attachement insécure constitue un facteur de risque pour la dépression périnatale, en évaluant l’état d’esprit général des mères par rapport à l’attachement. Cette conception d’un modèle général de l’attachement contribue à la compréhension des processus qui sous-tendent le risque de dépression périnatale et souligne l’importance de la prévention de l’insécurité d’attachement. La conception la plus récente de l’attachement en réseau apporte un éclairage supplémentaire car elle permet d’évaluer les effets spécifiques de chaque relation d’attachement, et par ce biais d’identifier les relations qui constituent des cibles thérapeutiques, ce qui permet d’orienter la prise en charge thérapeutique. Comme la qualité du soutient conjugal est liée à la sévérité de la dépression périnatale, l’objectif de cette étude a été d’évaluer spécifiquement les effets de la relation d’attachement au conjoint sur l’intensité de la dépression périnatale et d’autre part un effet indirect, médiatisé par les difficultés de régulation émotionnelle : plus la qualité de l’attachement au conjoint est faible, plus la mère présente des difficultés de régulation émotionnelle, et, par ce biais, plus son risque de dépression augmente. Ces résultats ouvrent des perspectives en termes de travail thérapeutique de couple.
Attachement – Conjoint – Dépression post-partum – échelle d’évaluation – Facteur de risque – Mère – Modèle interne opérant – Père – Recherche – Régulation émotionnelle – Relation conjugale