Il est de ceux que l'on connaît sans vraiment les connaître, que l'on voit sans les identifier. Mais sans eux, les pièces ou les films n'auraient pas la même saveur. C'est d'ailleurs en découvrant la nouvelle décoration du théâtre du Rond-Point que j'ai compris à quel point le précédent décorateur avait du talent. Avec peu de moyens et beaucoup d'idées, il avait su faire de cette ancienne patinoire un endroit vivant et convivial, loin du triste décor actuel. Le hasard faisant bien les choses, c'est en lisant le livre de Jean-Michel Ribes, "Dictionnaire de mes amis recommandables", que j'ai imprimé son nom : Patrick Dutertre. J'ai profité de la présentation du don des archives Ribes à la BNF, peu de temps après, pour demander à l'ancien directeur du théâtre du Rond-Point de m'aider à le contacter. Il se trouve qu'il était présent ce jour-là... Après s'être montré étonné que je puisse m'intéresser à son travail, il m'a proposé de venir lui rendre visite près de Biarritz, où il réside depuis bientôt trente ans, pour échanger sur son parcours tout en me précisant qu'il s'essayait justement à l'écriture de ses mémoires. Lors d'une dernière journée d'été, nous avons évoqué sa longue collaboration avec l'homme au chapeau, mais aussi celles tout aussi passionnantes avec Jean-Louis Martinelli et Bertrand Blier, et plein d'autres choses encore... J'ai adoré !