Les pathologies hypertensives de la grossesse et les recommandations relatives à leur prise en charge sont actuellement bien connues. Cependant, les manifestations du post-partum le sont considérablement moins. La prééclampsie du post-partum est une entité pathologique peu étudiée. Les critères diagnostiques incluent l’apparition d’une hypertension artérielle dans les 48 heures à 6 semaines après l’accouchement associée à au moins un autre critère clinique ou biologique. La plupart des cas de prééclampsie du post-partum surviennent dans les 7 à 10 jours suivant l’accouchement. Les facteurs de risque sont similaires à ceux de la prééclampsie d’apparition anténatale. Les signes neurologiques tels que les céphalées sont les manifestations cliniques les plus courantes. Une symptomatologie atypique telle qu’une dyspnée devra faire évoquer différents diagnostics, notamment la cardiomyopathie du post-partum et l’embolie pulmonaire. La prise en charge de la prééclampsie du postpartum, indispensable pour limiter son impact sur la morbi-mortalité maternelle, repose principalement sur le traitement antihypertenseur, voire les diurétiques et le sulfate de magnésium. Nous rapportons ici un cas de prééclampsie révélée par une dyspnée en aggravation amenant la patiente aux urgences au 9ème jour du postpartum.