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Philippe Sollers ou La volonté de bonheur

Editeur :
Année de parution :
2001
273 p. : ill., couv. ill. : 27 cm
9782842772482
Dans L’année du tigre, Philippe Sollers note qu’il lui est impossible de faire lire les passages de ses livres où il parle de son enfance à Bordeaux pendant l’Occupation. Même chose pour ceux où il décrit sa vie dans les hôpitaux militaires de l’est de la France pendant la guerre d’Algérie. “ Censure immédiate, même avec les amis les plus proches. ” Il ne doit pas non plus avoir eu une famille pro-anglaise ni avoir été “ réformé n° 2 sans pension pour terrain schizoïde aigu ” grâce à l’intervention in extremis de Malraux, après une grève de la faim. Et que dire des événements les plus intimes de son enfance ? Ce côté de son histoire n’a pas droit à l’existence : “ Ce n’est pas la peine d’en parler, donc : taisons-nous. Ce qui est remarquable, c’est que ce n’est jamais pris en considération. C’est comme si ça n’existait pas. Je ne me plains pas, mais force est de reconnaître que je suis soumis à un déni permanent. Déni de quoi ? De mon appartenance à la très grande majorité de la façon dont, dans ce pays, on se raconte la réalité humaine. ” Ce livre conçu à partir de longs entretiens avec Philippe Sollers, c’est cela : un voyage du côté de ce corps, de cette vie, de cette âme, de cette “ réalité humaine ” totalement méconnus. L’enfance d’un “ traître à sa classe ” à qui il est arrivé tant de choses personnelles, incongrues, étonnantes. Une biographie en somme, contre la mytho-biographie, et qui montre comment naît l’écriture. De Talence à Paris, jusqu’au premier texte publié en 1957 sous le pseudonyme de Philippe Sollers, puisque son jeune auteur, Philippe Joyaux n’était pas encore majeur. 1936-1957 : le film peut commencer. Son titre la tentation du bonheur. En exergue, une phrase de Montaigne : “ Il faut étendre la joie, mais retrancher la tristesse. ”
Note General : Bibliogr. de ses oeuvres p. 272. Bibliogr. p. 273 Contient un choix de propos de Philippe Sollers