Itchitchiyo tenait à montrer à ses hôtes le respect des anciennes traditions. Il fallait en été que les lampes trop lourdes ou laides de lhiver soient remplacées par de frêles et ravissants lampions verts et bleus très transparents et quau coin des fenêtres on accroche de petites clochettes de métal, afin quagitées par les rares brises elles rendent un son joyeux qui était censé rafraîchir la chaleur . Elle croyait aux jours fastes et aux maléfices : on ne devait jamais, par exemple, faire figurer sur un kimono limage de plantes grimpantes. elle était peut-être dorigine rurale et savait les noms des douze saisons (différents de ceux des douze mois) qui pour les paysans divisent lannée en périodes inégales indiquant les travaux des champs . Très peu dOccidentaux sont parvenus à pénétrer et à comprendre le monde des geishas japonaises. Un monde de luxe et damour, un mode de vie semblable aujourdhui encore à celui des plus anciennes estampes. Archétypes de la féminité ? Gardiennes de la tradition? Prostituées de luxe ? Robert Guillain, qui a vécu quarante ans au Japon, répond ici à toutes ces interrogations.